Bronchite chez le bébé

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Le bébé, comme les enfants et les adultes, peut présenter des épisodes de bronchite aiguë, ponctuels ou récidivants. La bronchite chez le bébé peut survenir sous plusieurs formes :

  • la bronchite aiguë du bébé sous la forme d'une bronchiolite ;
  • la bronchite dite dentaire au moment des poussées dentaires ;
  • la bronchite récidivante du bébé, forme de bronchite aiguë qui tend vers la chronicité ;
  • la bronchite chronique du bébé, rare, généralement en lien avec une pathologie ou une malformation.

La bronchite aiguë du bébé ou la bronchiolite

La bronchite aiguë du bébé est indissociable de la bronchiolite : ces deux pathologies se confondent chez le bébé. Les bronches du bébé ont en effet un diamètre réduit, proche de celui des bronchioles. Ce faible diamètre favorise leur obstruction. L'inflammation des bronches équivaut donc chez le bébé à l'inflammation des bronchioles.

De plus, chez les bébés :

  • les cellules à mucus sont plus nombreuses que chez l'enfant, ce qui favorise l'hypersécrétion et l'encombrement ;
  • les bronchioles sont plus proches de la bouche de sorte que les agents pathogènes les atteignent plus rapidement.

La bronchiolite du nourrisson

La bronchiolite aiguë est une maladie respiratoire infectieuse, majoritairement virale. Elle donne lieu à de véritables épidémies hivernales chez les enfants de moins de 2 ans. Cette pathologie est très contagieuse, transmises de manière directe ou indirecte. La forte contagiosité impose des règles d'hygiène stricte et des mesures de prévention pour limiter l'extension des épidémies et surtout l'infection des bébés fragiles et des nourrissons (moins de deux mois).

La bronchiolite débute par un rhume ou une rhino-pharyngite avant l'apparition progressive de signes respiratoires et l'obstruction des voies aériennes supérieures et inférieures avec toux, fièvre et gêne respiratoire.

La prise en charge de la bronchiolite chez le bébé

Dans la très grande majorité des cas, la bronchiolite est une maladie bénigne. La maladie évolue généralement de manière favorable, soit spontanément, soit grâce au traitement mis en place. Le traitement comporte quelques médicaments, mais surtout des séances de kinésithérapie respiratoire pour désencombrer les voies aériennes.

Bon à savoir : la prise en charge par des kinés n’est plus recommandée par la HAS depuis 2019 (source : Communiqué de la Société française de pédiatrie).

La bronchiolite est prise en charge au domicile sauf dans des cas rares, où l'hospitalisation et/ou l'admission en réanimation est nécessaire :

  • les bébés nés prématurémentet âgés de moins de trois ans ;
  • les bébés atteints de pathologies graves (notamment respiratoires ou cardiaques) ;
  • les bébés présentant des symptômes respiratoires très importants pouvant aller jusqu'à la détresse respiratoire ;
  • les bébés qui vomissent de façon systématique et qui soit dorment en permanence soit qui, au contraire, pleure de manière inhabituelle sans parvenir à dormir.

Remarque : La quasi-totalité des bébés ont présenté au moins un épisode de bronchiolite durant les 2 premières années de leur vie. Certains bébés présentent plusieurs épisodes de bronchiolite avant l'âge de 2 ans. Au-delà de 3 épisodes de bronchiolite chez le bébé, l'asthme du nourrisson est évoqué par le médecin.

La bronchite dentaire du bébé

La bronchite aiguë du bébé est parfois appelée une bronchite dentaire, lorsque la bronchite survient au même moment qu'une poussée dentaire. Le terme de bronchite dentaire est né de cette concordance temporelle entre les poussées dentaires et les symptômes de la bronchite aiguë du bébé. En réalité, la bronchite aiguë se juxtapose à la poussée dentaire, même si la poussée dentaire favorise de manière indirecte la survenue d'une infection. En effet, la poussée dentaire provoque une inflammation qui rend le bébé plus fragile face aux risques infectieux, notamment viraux.

Bon à savoir : les poussées dentaires varient beaucoup d'un bébé à l'autre en durée et en intensité et chez un même bébé, chaque poussée dentaire est différente.

Beaucoup de parents voient dans les poussées dentaires la cause des maladies de leur bébé :

En réalité, les poussées dentaires occasionnent une gêne plus ou moins importante pour le bébé mais elles ne sont pas directement responsables de maladies.

La bronchite aiguë étant majoritairement d'origine virale, il est normal d'observer une augmentation des bronchites au moment des poussées dentaires. L'éruption des dents de lait ne provoque donc pas directement la bronchite, mais favorise indirectement les infections virales comme la bronchite. 

Remarque : La survenue d'une bronchite aiguë au cours d'une poussée dentaire répond à la même prise en charge qu'une bronchite aiguë. Il est important parallèlement de soulager au maximum le bébé des douleurs engendrées par la poussée dentaire. Les parents doivent surveiller les éventuels signes d'aggravation ou de persistance des symptômes de bronchite pour consulter le médecin traitant ou le pédiatre en cas de besoin.

La bronchite récidivante chez le bébé

Qu'appelle-t-on une bronchite récidivante ?

Chez le bébé, les épisodes de bronchite aiguë peuvent se répéter et donner lieu à une bronchite dite récidivante. La bronchite récidivante est évoquée lorsqu'un bébé présente un épisode de bronchite aiguë (toux sèche ou grasse, accompagnée d'une fièvre modérée) tous les mois pendant au moins 3 mois.

En général, les bébés les plus concernés par la bronchite récidivante ont entre 6 mois et 4 ans. À cet âge, les bronches des bébés ont encore un diamètre très réduit et le système immunitaire du bébé n'est pas encore mature. Les bébés sont donc plus vulnérables aux infections respiratoires, notamment lorsqu'elles sont d'origine virales et donc très contagieuses.

Certains bébés sont plus fragiles que les autres et présentent ainsi plus de risques de développer une bronchite récidivante :

  • les bébés ayant présenté une détresse respiratoire néonatale ;
  • les bébés touchés par des infections à répétitions de la sphère ORL (rhumes, rhinopharyngites, otites, etc.) et par plusieurs bronchiolites ;
  • le tabagisme des parents, et plus particulièrement de la mère au cours de la grossesse ;
  • la mise en collectivité à un âge précoce.

À noter que les infections récidivantes de ce type peuvent également favoriser d'autres infections (notamment une sinusite chez les enfants âgés de plus de 3 ans).

Quelle est la prise en charge du bébé atteint de bronchite récidivante ?

Dans tous les cas, chez un bébé concerné par la bronchite récidivante, un avis médical est recommandé pour rechercher d'éventuelles autres causes qui pourraient expliquer les récidives de bronchite :

À noter : l'existence d'une bronchite récidivante chez un bébé nécessite une surveillance médicale particulière pour prévenir l'évolution vers une bronchite chronique.

Le traitement de la bronchite récidivante est le même que celui de la bronchite aiguë. Le médecin peut décider dans certains cas spécifiques d'ajouter au traitement classique des fluidifiants bronchiques ou des antibiotiques. La colonisation des bronches par une bactérie (surinfection bactérienne) lors d'une bronchite récidivante doit être traitée par des antibiotiques pour éviter les risques de complications, notamment le risque de pneumopathie associée.

Prise en charge des bronchites récidivantes en homéopathie

En dehors de la prise en charge médicamenteuse classique, un médecin homéopathe peut être consulté afin d'éviter les récidives.

Il pourra proposer des traitements en 15 CH à raison d'une dose 1 à 2 fois par mois et notamment :

  • Aviaire en cas d'affections ORL à répétition avec tendance aux bronchites et aux otites ;
  • Arsenicum album en cas d'alternance de bronchites asthmatiformes, otites, gastro-entérites et eczéma ;
  • Phosphorus si la bronchiolite est grave d'emblée et qu'elle évolue vers un foyer pulmonaire inflammatoire et/ou infectieux avec une toux persistante ;
  • Natrum muriaticum en cas de rhinopharyngites à répétition, en particulier chez un enfant à la peau sèche et de faible poids ;
  • Pulsatilla en cas de toux nocturne persistante, d'expectoration traînante (possibilité de l'associer à Phosphorus et Aviaire) ;
  • Sulfur iodatum en cas d'infections virales à répétition et d'adénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques) ;
  • Silicea si les infections à répétition et l'adénopathie cervicale s'accompagnent de transpiration de la tête et des pieds et d'un amaigrissement.

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