Emphysème pulmonaire

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Touchant les alvéoles des poumons, l'emphysème pulmonaire fait partie des maladies des poumons les plus répandues, tout comme l'embolie pulmonaire, la fibrose pulmonaire ou la pneumonie.

Emphysème pulmonaire : la maladie des alvéoles pulmonaires

L'emphysème pulmonaire est une pathologie qui affecte les alvéoles des poumons. En France, elle concerne près de 2 millions de personnes. Cette maladie évolue généralement de la manière suivante :

  • Au cours de cette maladie, les alvéoles se dilatent et finissent par perdre leur élasticité. Elles s'épaississent, ce qui finit par mener à la destruction de leur paroi. Or, cette destruction est irréversible.
  • Les alvéoles deviennent dès lors incapables de rejeter l'air qu'elles contiennent au cours de la phase d'expiration.
  • La partie du poumon concernée reste dilatée et devient instable, la respiration se faisant pénible. Par ailleurs, les poumons pèsent sur le diaphragme qui ne parvient plus à remonter en phase expiratoire.
  • À terme, lorsque les alvéoles ne remplissent plus du tout leur rôle, les échanges gazeux normaux ne peuvent plus se faire, ce qui entraîne un manque d'oxygène, un essoufflement et des difficultés très importantes à respirer.

Différents types d'emphysèmes pulmonaires

On distingue plusieurs types d'emphysème, chacun étant assez spécifique :

Par ailleurs, on différencie :

  • les emphysèmes centrolobulaires, qui sont les plus fréquents ;
  • les emphysème panlobulaires, qui affectent des personnes plutôt minces et jeunes.

Facteurs des emphysèmes pulmonaires

Les emphysèmes sont dus à :

  • l'inhalation prolongée de substances irritantes, notamment la fumée du tabac (qui entraîne des emphysèmes centrolobulaires) ;
  • une bronchite chronique (les symptômes sont sensiblement les mêmes) ;
  • un trouble métabolique congénital (déficit en alpha-1 antitrypsine), ce qui reste néanmoins relativement rare.

Des symptômes respiratoires graves

L'emphysème entraîne de graves symptômes respiratoires :

  • une dyspnée (difficulté à respirer) qui va s'aggraver au fil des ans ;
  • une gêne respiratoire et un essoufflement à l'effort ;
  • progressivement, une gêne respiratoire même au repos (plus ou moins marquée selon l'étendue des lésions pulmonaires) ;
  • une sensation d'oppression thoracique parfois douloureuse ;
  • une respiration accélérée avec une diminution des mouvements respiratoires (parfois avec une phase d'expiration plus longue) ;
  • la cage thoracique qui se rétrécit et une mobilité très faible.

Lorsque l'emphysème pulmonaire atteint un stade particulièrement avancé, les patients, en manque d'oxygène, sont cyanosés, ce qui se traduit par une coloration bleuâtre des lèvres.

De façon plus générale, l'emphysème débouche sur une insuffisance cardiaque et une insuffisance respiratoire avec un affaiblissement de l'état général. La personne éprouve alors des difficultés à se déplacer, ce qui provoque généralement un isolement social souvent très difficile à vivre.

De plus, lorsque l'emphysème est sévère, d'autres complications peuvent apparaître, comme des infections ou un pneumothorax.

Emphysème pulmonaire : aucun véritable traitement

Il n'existe aucun traitement permettant de véritablement guérir de l'emphysème pulmonaire. Tout au plus est-il possible de mettre en place :

  • un traitement médicamenteux composé de bronchodilatateurs visant à augmenter le diamètre des bronches ;
  • des séances de kinésithérapie de réhabilitation pulmonaire consistant à entraîner le patient à l'effort afin de lui faire faire des activités qui lui éviteront de perdre ses capacités musculaires et cardiaques (ce qui est le risque principal puisque le patient s'essouffle au moindre effort) ;
  • un traitement à base d'oxygène (oxygénothérapie) visant à insuffler de l'oxygène par le biais d'un masque à oxygène en cas de carence.

Important : il est dans tous les cas impératif de cesser la consommation de tabac de façon définitive.

Beaucoup plus rarement et au cas par cas, une chirurgie est proposée :

  • Soit une réduction pulmonaire consistant à découper les zones les plus touchées pour permettre au reste du poumon de fonctionner normalement.
  • Soit une transplantation pulmonaire, avec les risques que cela suppose (sans compter que peu de greffons sont disponibles et que la greffe de poumon est délicate). Néanmoins, cette méthode est retardée, car les taux de mortalité restent élevés.

Un espoir avec les spirales pulmonaires

Depuis quelques années, la pose de spirales destinées à réduire le volume des poumons semble donner des résultats intéressants avec peu de décès.

Pratiquée pour la toute première fois en 2008, cette technique mini-invasive et localisée nécessite une intervention sous anesthésie générale qui dure entre une demi-heure et une heure.

Des spirales métalliques (une dizaine par lobe) dépliées d'environ 15 cm sont introduites et disposées dans les zones malades du poumon via un cathéter placé dans un bronchoscope. Une fois détachées, elles reprennent leur forme spiralée initiale (elles mesurent alors 6 cm) en accrochant les tissus. Elles « cravatent » ainsi le poumon emphysémateux et réduisent donc son volume excédentaire. De plus, la spirale va tendre les tissus environnants ce qui augmente le retour élastique (avec un effet ressort) et renvoie l'air vers les parties du poumons qui sont encore saines.

Ainsi, l'objectif est double puisqu'il permet d'exercer un effet de rétraction sur la partie malade tout en redonnant une certaine élasticité au parenchyme pulmonaire avec une distension moindre au cours de l'effort.

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