Pneumonie

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Comme de nombreuses autres maladies des poumons, la pneumonie, ou infection pulmonaire, correspond à une infection de ces organes. Elle s'ajoute à une longue liste d'autres maladies pulmonaires diverses telles que, par exemple, la tuberculose, la fibrose pulmonaire ou la mucoviscidose.

Qu'est-ce qu'une pneumonie ?

La pneumonie est une infection pulmonaire qui peut être due à un virus, à une bactérie ou encore à un champignon. On compte chaque année, en France, environ 500 000 nouveaux cas de pneumonies avec des milliers de décès.

Cette pathologie existe sous pas moins d'une trentaine de formes puisque 30 agents infectieux différents peuvent en être la cause, comme :

Il est important de préciser que lorsqu'un virus en est à l'origine, la pneumonie est sans gravité.

Toutefois, les pneumonies sont le plus souvent dues à un pneumocoque (Streptococcus pneumoniae), une bactérie qui va entraîner une inflammation des alvéoles pulmonaires et toucher un lobe pulmonaire (pneumopathie lobaire).

Bon à savoir : il arrive parfois que les bronches soient touchées ; on parle dans ce cas de « bronchopneumonie ».

Facteurs favorisant une pneumonie

Bien que peu contagieuse, une pneumonie s'attrape généralement dans les deux cas suivants : lorsqu'on inhale des particules contaminées ou suite à une grippe ou une bronchite mal soignée qui se complique en affectant les poumons.

Dans certains cas, la pneumonie est contractée à l'hôpital suite à une intubation. C'est ce que l'on nomme une pneumopathie nosocomiale (c'est la troisième cause d'infection nosocomiale en France), celle-ci étant généralement plus grave (elle intervient le plus souvent en réanimation mais aussi en cas d'intubation/trachéotomie).

Les personnes les plus sujettes aux pneumonies sont :

  • les personnes fragiles : les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est déficient ;
  • les fumeurs ;
  • les femmes enceintes ;
  • les personnes souffrant de pathologies cardiaques ou respiratoires chroniques.

Qu'il s'agisse d'un virus, d'une bactérie ou d'un champignon, l'agent pathogène va se fixer sur les alvéoles pulmonaires et se développer en entraînant leur inflammation. Elles vont se remplir de pus et de mucus et devenir moins efficaces, ce qui se traduit par des troubles respiratoires.

À noter : l'utilisation de neuroleptiques est associée à une multiplication par deux du risque de pneumonie. De même les anticorps monoclonaux utilisés en immunothérapie entraînent des pneumonies chez 2,2 % des patients. Enfin, les IPP favorisent les infections pulmonaires chez les personnes à risque.

Pneumonie : des symptômes infectieux et respiratoires

La pneumonie se traduit par des troubles respiratoires et une mauvaise oxygénation (lèvres et extrémités bleuâtres).

La déficience des alvéoles pulmonaires entraîne :

  • un essoufflement et un pouls rapide ;
  • des douleurs thoraciques lors de la toux et de la respiration profonde ;
  • une toux sèche pendant quelques jours puis grasse (dans 80 % des cas) ;
  • des expectorations jaunâtres parfois sanguinolentes (toux).

Puisqu'il s'agit d'une infection, on retrouve une fièvre élevée (entre 38,5 et 41 °C) et des frissons ; une fatigue et un manque d'appétit ; un malaise généralisé.

Dans certains cas, l'inflammation s'accompagne de nausées, de vomissements et d'une diarrhée.

Traitement antibiotique de la pneumonie

Le traitement de la pneumonie dépend de l'agent infectieux qui en est responsable :

  • S'il s'agit du pneumocoque ou d'une autre bactérie, on procédera à une antibiothérapie ciblée afin d'éliminer les germes en cause.

Bon à savoir : avec le staphylocoque doré, le pneumocoque constitue la principale bactérie à l'origine des infections nosocomiales et son taux de résistance à la pénicilline est de 50 %.

  • S'il s'agit d'un virus, aucun traitement n'est nécessaire. Parfois on utilise des antiviraux comme l'oseltamivir (le célèbre Tamiflu).

Généralement, les dispositions suivantes sont mises en place :

  • Les symptômes infectieux tels que la fièvre sont soulagés à l'aide d'antipyrétiques comme le paracétamol ou l'ibuprofène.
  • Une kinésithérapie respiratoire peut être instaurée pour accélérer la guérison et éviter les complications.
  • Dans les cas sévères, une hospitalisation doit être envisagée pour éviter la déshydratation et éventuellement mettre en place une assistance respiratoire.

Habituellement, les pneumonies sont guéries en deux semaines.

À noter : dans de très rares cas, des complications telles qu'une pleurésie ou une septicémie apparaissent ; des décès sont parfois également recensés, essentiellement chez les personnes fragiles.

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