Œdème pulmonaire

Sommaire

Toutes les maladies des poumons ont leurs symptômes et leur traitement spécifiques, comme la fibrose pulmonaire, la pleurésie ou la bronchopneumopathie chronique obstructive. L'œdème pulmonaire figure dans cette liste des maladies affectant les poumons, correspondant à une accumulation de liquide. 

Œdème pulmonaire : une accumulation de liquide dans les poumons

Un œdème pulmonaire, ou œdème aigu du poumon (OAP), est une accumulation de liquide dans les alvéoles pulmonaires. Cette inondation est essentiellement causée par une insuffisance cardiaque, notamment l'insuffisance cardiaque gauche (il s'agit d'un œdème cardiogénique). L'insuffisance cardiaque droite, quant à elle, entraîne des œdèmes des membres inférieurs.

Cette maladie évolue de la manière suivante :

  • Dans ce trouble cardiaque, le ventricule gauche ne parvient plus à éjecter correctement le sang. Ce dernier va alors rester bloqué dans la circulation pulmonaire ce qui entraîne une augmentation de la pression dans les vaisseaux.
  • Cette pression va peu à peu provoquer le passage du sang dans les poumons.
  • Dans un premier temps, seul le tissu des poumons va être concerné et ce n'est que par la suite que les alvéoles pulmonaires vont être inondées par le plasma sanguin (anatomie du poumon). Elles ne pourront alors plus assurer les échanges gazeux.

D'autres pathologies cardiaques peuvent entraîner un OAP telles que l'hypertension artérielle, un infarctus du myocarde, une valvulopathie ou encore des troubles du rythme cardiaque. Il est intéressant de noter que les personnes âgées ayant déjà été victimes d'un infarctus du myocarde sont les plus à risque. Or, comme le souligne la Haute Autorité de Santé (HAS), 5 % des 75-85 ans et 10 % des plus de 85 ans souffrent d'insuffisance cardiaque.

Symptômes de l'œdème pulmonaire

L'OAP peut survenir progressivement, en s'aggravant petit à petit ou brutalement. Dans ses débuts, l'œdème pulmonaire entraîne :

  • une intense toux sèche (parfois grasse) ;
  • parfois des expectorations mousseuses rosées (caractéristiques de l'OAP) ;
  • un essoufflement important source d'angoisse ;
  • des difficultés à respirer et à parler en position couchée ;
  • une accélération du pouls et de la pression artérielle ;
  • une cyanose (coloration bleutée des lèvres en raison d'une mauvaise oxygénation des tissus).

Lorsque l'œdème pulmonaire se traduit par une importante insuffisance respiratoire, il s'agit d'une urgence médicale car le patient risque de mourir asphyxié.

À noter : la mortalité en cas d'OAP est de 35 % à un an.

Traitement de l'œdème pulmonaire

Dans la mesure où l'œdème aigu pulmonaire est une urgence (en cas de détresse respiratoire, d'épuisement, de signe de choc, etc.), l'intervention du SAMU (le 15) est nécessaire. Les équipes de secours vont organiser une revascularisation rapide, réévaluer le diagnostic et transférer le patient aux urgences voire dans une USIC (unité de soins intensifs cardiologiques).

Le patient doit rester assis (tête et thorax surélevés) et on procède :

  • à une oxygénation, voire à la mise en place d'une ventilation assistée par intubation dans les cas sévères ;
  • à l'administration de médicaments :

Si la prise en charge est adaptée, l'OAP est soigné en quelques heures. Néanmoins, 50 % des patients sont victimes de récidives dans les 12 mois qui suivent. Bien entendu, la recherche et le traitement de la cause sont essentiels.

Dans les cas extrêmes, une transplantation cardiaque peut être envisagée.

Bon à savoir : pour les patients faisant l’objet d’une réadaptation cardiaque à la suite d’un accident cardiaque majeur, une approche basée sur le yoga pourrait être une option, d'autant que celle-ci s'accompagne de moins de réhospitalisations pour cause cardiovasculaire.

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